• Re.Vi.Ve (par Aki)

    Je poste un chapitre tous les 1er du mois. Le début est tout en bas de la page !

  • - Donc, pour résumer, y'a un chat qui se tape l'incruste dans la cale ?

    On hoche la tête en chœur. Béa hausse un sourcil.

    - Je vois pas où est le problème. On le débarquera à la prochaine escale.

    Un hurlement de rage retentit du fond de la cale.

    - Mais c'est immonde ! crie Josh. On va pas garder ça à bord ! Les chats, ça pue, ça mord, ça griffe, c'est vicieux, ça pense qu' à te tuer dans ton sommeil, ça bouffe comme huit, ça...

    Il s'interrompt en voyant que nous le fixons. Béa, en particulier, est interloquée.

    - Mais enfin, Josh, calme-toi ! Tu vas pas me dire que t'en as peur, non plus ?

    Trois secondes. C'est le temps qu'on a tenu avant d'éclater de rire.

    - "Ça pense qu' à te tuer dans ton sommeil..." J'ai pas rêvé, il a bien dit ça ? 

    - Oh-la-vache. C'est qu'il est terrifié, le pauvre chou.

    - Mon pauvre vieux, on va pas te lâcher avec ça. Prépare-toi à l'invasion des petits chatons. 

    Le cuisinier tente vainement de se défendre.

    - Mais c'est dégoûtant ! Et dangereux, en plus ! C'est des démons qui se font passer pour des petites créatures sans défense ! Oh, et puis merde. Si cette bestiole reste à bord, c'est moi qui part. Dans un canot, s'il le faut. Mais je ne resterai pas sur le même bateau qu'un de ces monstres.

    Silence de mort dans la cale. La cuisine de Josh, c'est notre vie à tous. Quand on y a goûté un fois, impossible de s'en passer.

    - Bon, pas le choix...murmure Martin. 

    Il se dirige vers l'escalier. Je demande :

    - Tu vas où ?

    - Balancer cette bestiole à le flotte. Entre elle et les pancakes de Josh, y'a pas photo.

    Il aurait pu plaisanter, mais il est désespérément sérieux.

    - Tu peux pas faire ça ! C'est horrible !

    - Mais les pancakes...

    - Il y a peut-être une solution pour avoir l'un et l'autre...fait une voix.

     


    votre commentaire
  • Reprenons là où nous étions restés...

    En fait, d'après les légendes, le Re.Vi.Ve permet de ressusciter les morts. Oui, tout de suite, ça en jette. On sait pas exactement comment ni pourquoi, mais il le fait. Et tout le monde ici a une excellente raison de le trouver. Bon, voilà, maintenant vous savez plus ou moins les tenants et les aboutissants de notre voya...

    - Tu as quatre doigts levés, Roman.

    Bonne nouvelle, notre capitaine est enfin sobre.

    - Alors, quel est le problème ? demande-t-elle en détachant ses propres cordes.

    Nous nous sommes entre-regardés. Personne n'ose prendre la parole. Un dialogue silencieux, une véritable guerre de regards intense se déroule dans la cale.

    "Vas-y, toi." "Et pourquoi moi et pas toi ?" "Josh, c'est toi qui a découvert le chat. Vas-y." "Ça va pas ? Et pourquoi pas Barn ? C'est le second !" "Merci, mais non, merci. Tiens, Roman, fais-le." "Hein ? Moi ?" "Oui, toi ! " "Mais j'ai déjà lancé l'eau !" "On s'en fiche! Dis-lui avant qu'elle ne perde patience !" "Arglh !" "Allez ! Ordre de ton second !" "Mais... Elle me fait peur !" "Nom de dieu, Roman, vas-y avant qu'elle ne nous tue tous !"

    Vous avouerez que c'est balèze, de dire ça juste avec les yeux.

    ***J'aimerais attirer votre attention sur la facilité qu'on les plus gradés à refiler le bébé à Roman à l'aide de la menace omniprésente que représente la force démentielle de la capitaine. Ce mec est la plus grosse victime que j'a vue de ma vie.***

    Ta gueule, l'auteure. C'est moi qui raconte. 

    ***Dis donc, toi, t'as pas peur de la mort pour provoquer ta créatrice !***

    M'en fous, je suis l’héroïne. Je peux pas mourir.

    *** Erm... Non, mais par exemple, je peux...***

    Bon, maintenant, tu la ferme et tu me laisse raconter, ou je vais révéler ici et maintenant sur ton blog une anecdote très  embarrassante.

    ***Tu n'oserais pas !!!***

    Saviez-vous que le weekend, cette loque qui me sert d'auteure à l'habitude de se promener chez elle en...

    ***STOOOOOOP ! Arrête ! T'as gagné ! Je me tais !***

    C'est bon, on peut reprendre ?

    ***...Je me vengerais...***

    PLAÎT-IL ?

    ***Rien, rien. Continue l'histoire, sinon je vais me faire insulter dans les commentaires.***

    Merci. Reprenons.

    - Bon, ça vient ?

    Bourrée ou pas, la patience n'a jamais été le fort de Béa.

    - Yaunchatdanslacaveonsaitpasquoifairetapezpassivouplait !!! débita Roman à toute vitesse, preuve qu'il a au moins un instinct de survie.

    - Un peu moins vite, Roman. J'ai rien compris.

    Le navigateur respire lentement pour évacuer le stress et raconte plus calmement.


    votre commentaire
  • Le dernier membre, c'est Esper. Le médecin de bord balafré au regard glacial. Notre meilleure motivation pour ne pas tomber malades. Quand on va le voir, ça a intérêt à être sérieux : il est sans pitié avec les simulateurs. Ses longs cheveux noirs qui tombent en désordre sur ses yeux et son sourire sadique lui donnent un air de savant fou dont il sait user. Et il ne s'en prive pas. Un doctorat de médecine à 23 ans, c'est plus que suspect, mais personne n'a envie de remettre son autorité en cause en voyant ce qu'il est capable de faire avec un scalpel. Quoique, plusieurs scalpels en général. Qu'il lance, un par un, délicatement. Et qui s'enfoncent dans n'importe quel point sensible de l'ennemi. Tendons des chevilles ou des genoux, quand il veut juste neutraliser. Trachée ou carotide, pour tuer. Je ne l'ai jamais vu manquer sa cible. Concernant son caractère, il est taciturne et ombrageux autant que Kay est facile à vivre et déconneur. Bref, à huit, ils sont aussi puissants qu'une armée de... combien ? J'en ai aucune idée. J'ai un peu de mal avec les échelles de puissance. Bon , on va dire une armée de beaucoup. Non, ce n'est pas une solution de facilité. Absolument pas.

    Tout ça pour dire que je fais un peu tache, dans le lot. Je sais à peine me battre, et je sers plus ou moins à rien. Mon poste, c'est soit-disant de "tenir la barre", mais en pratique, il suffit de mettre un planche pour bloquer le gouvernail et empêcher le bateau de dériver, et déplacer légèrement la planche quand Roman le demande. Oui, "demande". Roman ne donne jamais d'ordre. Pas besoin de qualifications extraordinaires. Oh, pardon. Je dévie un peu de mes explications. Où en étions nous ? Les gens sur le bateau, c'est fait...

    Ah ! Oui. Notre but. Bah oui, on n'est pas là juste pour la croisière. Sinon, pourquoi aurions-nous besoin de techniques de combat ? En fait, on recherche  une espèce d’artefact sacré des temps immémoriaux, le Re.Vi.Ve. (aucune idée de ce que cette abréviation signifie). C'est classe, quand même, "artefact sacré des temps immémoriaux" . Sauf que cet artefact sacré des temps immémoriaux n'est pas comme les autres artefacts sacrés des temps immémoriaux. Pour qui vous nous preniez ? En fait, d'après les légendes, le Re.Vi.Ve permet de...

    Aaah, j'adore ça. Vous laisser dans le suspense alors qu' il n'y a qu'un chapitre par mois. C'est sans doute mon côté sadique qui ressort. MOUHAHAHAHAHA. Bon, aller, un indice. Juste parce que j'adore cette chanson.  Même si je suis sûrement la seule ici (bouhouhou).

    L'auteure

    Cliquer ici pour l'indice !

     

     


    votre commentaire
  • Le chapitre du mois d'août est en avance, pour cause de vacances ^^.

     

    *************

    Lire la suite...


    votre commentaire
  • Certains espoirs sont faits pour être déçus. En effet, la capitaine était bel et bien bourrée. Mais vraiment bourrée. Quand on l'a trouvée, elle lisait un magazine cochon en sous-vêtements, en écoutant du death metal et en buvant de la vodka par le nez. Très digne, à 53 ans. On a du lui confisquer l'alcool et cacher la clé du minibar, sous ses hurlements. Et il a fallu attendre qu'elle dégrise. Enfin, "attendre" n'est pas forcément le mot juste. On a jeté l'ancre, histoire de ne pas dériver plus que ce qu'on avait déjà fait, avec l'histoire du chat, et on l'a attachée sur une chaise pour lui balancer des seaux d'eau sans qu'elle puisse répliquer. Ça peut paraître un peu violent, comme méthode, mais c'est absolument nécessaire. Béa est très, très forte.  Quand elle s'énerve, elle peut anéantir toute une armée. Avec une seule main. Et quand elle est bourrée, elle a tendance à s'énerver très facilement. Heureusement, elle n'arrive plus à défaire les nœuds. C'est pour ça qu'on l'attache. Pour notre sécurité.

    Il a fallu tirer à la courte paille celui qui allait jeter la flotte (Pour les petits malins : non, on ne l'a pas mangé après, ohé ohé...hum. Pardon.). C'est tombé sur Roman. Il a vraiment pas de chance, celui-là. Les corvées, ça tombe toujours sur lui. Pourtant, en tant que navigateur et moins musclé de l'équipage (Même moi, je suis devant lui, c'est dire...), il est le moins bien placé pour les faire. Mais évidemment, il est très naïf, donc tout le monde (bon, OK, moi aussi, de temps en temps) en profite pour lui refiler le sale boulot. Faut dire qu'avec son mètre 52, ses grands yeux verts et ses tifs roux qui partent dans tous les sens, on a pas vraiment envie de le prendre au sérieux. On ne dirait pas qu'il a 28 ans ! Il se fait donc un peu bizuter par les bourrin(e)s du bateau, même ceux qui sont plus jeunes que lui (oui, Josh, c'est à toi que je pense). Etant donné qu'il ne s'en rend pas vraiment compte, ce n'est pas bien grave...n'est-ce pas...oulà, je peux sentir vos regards accusateurs à travers vos écrans...revenons à nos moutons (hum hum). Roman a donc pris son courage à deux mains et commencé à remplir les seaux en affrontant le regard de tueuse à gages de la capitaine.

    Le dégrisage actif est un travail long et fastidieux. Il consiste à arroser régulièrement la cible d'eau, au rythme d'un seau toutes les 3 minutes. Au bout d'une demi-heure de traitement, on pose une question simple à la cible (du genre "combien de doigts ?"). Si celle-ci se met à râler, bafouiller, insulter ou ne réagit pas, on recommence. Ça peut durer très longtemps. Selon le nombre de seaux nécessaires,  on peut calculer le nombre de verres bus par la cible. Ici, par exemple, notre capitaine avait bu l'équivalent d'un tonneau d'alcool forts ou d'un baignoire de bière. Deux heures de traitement. Le record est à sept heures et 30 minutes. Et pendant ce temps, le chat était encore enfermé dans la caisse de viande. Nos réserves ont souffert. Nous, on est tenus de rester avec Roman qui balançait et Béa qui vociférait, mais n'avait pas assez de présence d'esprit pour couper la corde avec sa main. Si, si, elle peut, en temps normal. Et c'est là que je suis maintenant, en me disant que j'aurais vraiment dû apporter un bouquin...


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique